LA SOLOGNE
DES ETANGS
On compte environ 3 000 étangs sur une superficie de 500 000 hectares limitée au nord par la Loire moyenne et la vallée du Cher au sud, voici le secret de cette région naturelle qu’est la Sologne pour préserver une faune et une flore source de richesses.
Point
historique
Une biodiversité inestimable
celle-ci offre un large éventail des possibles.
C’est d’ailleurs sur ces « terres » ou devrais-je dire ces bassins, qu’une famille, pisciculteurs de père en fils depuis le XIVème siècle, se sont lancés le pari fou d’élever des esturgeons en vue de produire un met d’exception, l’or noir, le caviar de Sologne.
L’esturgeons est un poisson préhistorique, mais malheureusement inscrit sur la liste des espèces menacées, dû principalement à la pêche intensive. De nos jours, en mer Caspienne, d’où provenait un des caviars sauvages les plus prestigieux du monde, la pêche est interdite. Le caviar sauvage est donc naturellement remplacé par un caviar d’élevage.
Le biotope naturel de ce poisson se rapproche de celui présent dans les étangs de Sologne, poisson d’eau douce, il fraye dans des conditions optimales grâce à ces bassins naturels. La récolte des œufs se fait lorsque les femelles atteignent l’âge de 7 ou 8 ans, voire 11 ans pour certaines espèces.
La France est le troisième producteur mondial de caviar, très prisé des chefs étoilés à l’instar de Christophe Hay installé près de Chambord dans le restaurant La Maison d’À Côté ou Didier Clément au Lion d’Or à Romorantin.
La préservation des étangs de Sologne au profit de sa faune et flore. En effet, elle compte aujourd’hui plus de 200 espèces d’oiseaux , dont 140 espèces nicheuses recensées, près de 1200 différentes espèces de plantes, dont la fougère osmonde royale et la droséra qui sont notables. Elle abrite aussi plus de 50 mammières, des ragondins, des rats musqués, en passant des renards aux blaireaux et une dizaine de reptiles. Du fait de cette richesse écologique, ces étangs sont devenus un lieu privilégié pour l’observation des oiseaux notamment. Des observatoires ont été aménagés prévus à cet effet. L’observatoire de l’étang de Beaumont est parfait pour l’observation d’oiseaux , plus de 100 espèces d’oiseaux nichent ou font escale aux alentours de cet étang, ce nombre variant selon les saisons. De surcroît, 250 espèces de plantes y sont implantées, parmi lesquelles on compte des espèces extrêmement uniques et rares.
Côté insectes, plus de 50 espèces de libellules ont été recensées sur un total de 90 existant en France. Les libellules sont dépendantes des milieux aquatiques puisque le premier stade de leur développement, lorsqu’ils sont sous la forme de larves, se passe dans l’eau. Il est aussi possible d’observer des papillons nocturnes propres aux milieux humides, l’Ecaille chinée, le jour lorsqu’ils butinent.
Cependant, cette biodiversité est vulnérable, de part le changement climatique et toute activité relative aux hommes.
On l’aura donc compris les étangs de Sologne sont une vraie pépite pour cette région. Seule ombre au tableau la privatisation de ces lieux gardés secrets pour le plus grand plaisir de leur propriétaire. Il est toutefois possible d’organiser une sortie à vélo de 31 km, au départ du village de Saint-Viâtre, pour une balade de 2 heures sur les chemins communaux longeant les étangs. C’est dans ce même petit village que vous pouvez visiter la Maison des Étangs et ainsi en découvrir davantage sur leur histoire, leur fonctionnement, la faune et la flore qui y est présente.